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La culture c’est tout simple

Article AGORA VOX

mardi 16 juillet 2013, par Matthieu Giroux

Dans les années 1970 a été mis en place la culture du divertissement. Cette culture a permis de privatiser la création de la monnaie en nous infantilisant, en nous rendant émotif. Pour nous diriger vers l’émotivité l’éducation a été complexifiée bien avant.

Quiconque n’applique pas un cours dans son quotidien n’évolue pas grâce à ce cours. Alors l’école n’a plus son rôle moteur d’ascension morale, valorisant notre envie de construire pour nous permettre d’évoluer, afin de mieux comprendre les autres, en se comprenant soi. Quiconque a cette envie de construire en lui parce que nous sommes mus par l’envie de résoudre quoi que ce soit.

Cette envie de construire est par ailleurs engagée par la beauté. Mais il n’est pas question de parler de beauté sensitive. Il s’agit d’une appréhension de l’éternité, que permet notre société. Ce sont des représentations de ce qui nous meut comme des individus sociaux, nous élevant alors au-dessus de l’animal avec notre créativité. Non seulement nous préférons nous souvenir des bons exemples, mais en plus nous recherchons à comprendre ce qui permet la passion.

Quiconque peut devenir passionné, pour comprendre comment fonctionne notre société, afin de l’améliorer. La passion consiste à canaliser une envie forte pour réaliser quleque chose. La réalisation devient alors un jeu.

Seulement le cours magistral nous empêche de suffisamment s’engager vers cette culture classique de la beauté. Par exemple des compositeurs comme Bach ou Verdi ont créé des diapasons facilitant une culture de la réflexion par la musique. Nos écoles de musiques, en plus de refouler l’envie de créer de la musique avec le solfège, refoulent ces diapasons plus adaptés à l’instrument ou au public.

Aussi l’arithmétique a remplacé la géométrie. Cela fait que les sciences sont déconnectées du réel, car une formule mathématique doit être vérifiée physiquement pour être ajoutée dans une hypothèse scientifique. La géométrie permettrait de réduire fortement la durée des cours tout en permettant un meilleur épanouissement de l’élève. La formule (a+b)(a+b)=a2+b2+2ab peut être facilement démontrée géométriquement. Ainsi Gauss est encore incompris aujourd’hui. Les scientifiques ont du mal à démontrer une de ses formules vérifiée.

Si, comme Beethoven, qui a écrit ses meilleures partitions en étant sourd, nous faisons abstraction de nos sens pour exprimer la beauté permettant notre éveil, nous sommes heureux et devenons responsables d’une action visant à améliorer notre civilisation en nous faisant évoluer. C’est lorsqu’un professeur est exigeant et pédagogue qu’il obtient le meilleur de ses élèves. Or le bon élève devient un peu un robot, car il répète la même méthode pour apprendre, alors qu’il peut y avoir plein de façon de comprendre un exercice. La géométrie en est une.

L’écriture est le moyen fondateur permettant à chacun d’évoluer. Cependant l’écriture c’est pour soi avant tout. On regarde ce qu’on a écrit il y a longtemps pour se voir comme un autre. On a peur au début. Mais à force d’ateliers d’écriture, on a envie d’évoluer et on crée alors son propre réseau en fonction de notre recherche de vérité, pour que notre vérité devienne celle des autres.

La société du divertissement nous rend prisonnier de nos sens et nous enlève cette vision du futur, permettant d’anticiper afin d’évoluer pour son bonheur et celui des autres. Beaucoup agissent en fonction de pulsions et sont alors poussés vers l’agressivité et la violence, promue par le jeu, la faim et la mort, comme sous l’empire romain. Nous méritons mieux que notre destruction. Nous méritons notre propre notre épanouissement. Développer l’autre c’est se développer soi car on évolue plus vite en comprenant ceux qui réfléchissent différemment.

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